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Le Délire D'Hibari
1 janvier 2017

One shot : Une histoire de Marque

Chaque coup de sifflet de l'entraîneur résonnait dans l'enceinte du bassin. Sur le plot, en position de départ, un jeune attendait le prochain coup. À peine, le coach, avait-il commencé à souffler, qu'il avait plongé. Dans un geste presque parfait, il commença à nager, sous les regards admiratifs de ses camarades.
C'est quand il sortit de l'eau, qu'il remarqua que ses camarades s'affolaient.
« Capitaine, tu viens de battre ton record !
-Ah bon ? »
Il retira son bonnet de bain d'un geste théâtral, et plaqua ses cheveux blonds en arrière. Un de ses camarades, lui sauta dessus, il battait des bras et secouait le chronomètre, qu'il tenait.
« Regarde par toi-même ! »
Le blond, lui arrêta le bras, et prit le chronomètre de ses mains.
« Tommy ?
-Oui
-Tu as redémarré le chrono en gesticulant comme un fou
-Oh... Désolé »
Le blond sentit alors une main se poser sur sa tête, et le décoiffer.
« Super nage, Shawn
-Oh, merci Trent
-Si on égale tous, ton niveau, on va tous les exploser au relai !
-Ne t'emballe pas Finn, t'a encore du travail
-Répète ?! »
Un coup de sifflet, les coupa tous.
« C'est fini les gars ! À lundi !! Et n'oubliez pas de vous reposer se Week-end »
Ils se dirigèrent tous vers les vestiaires, et les douches. Shawn jouait frénétiquement avec sa serviette. Il sentit soudain le bras d'un de ses camarades, se poser autour de ses épaules.
« Aller sourit mon pote ! Tu viens d'exploser ton record »
Tommy, lui donna un léger coup dans les côtes. Le blond tourna la tête vers lui, et il lui sourit. Malgré toutes les années qu'ils avaient vécues ensemble, Shawn ne pouvait jamais détacher ses yeux de la marque de Tommy, elle lui barrait l’œil gauche, elle ressemblait à une cicatrice. Le brun aimait bien répéter, qu'il était comme Harry Potter, mais en mieux.

Après une douche bien méritée, Shawn, était en train de se rhabiller. Ses amis et coéquipier baragouinaient des trucs, sur leurs Week-end. Il les regarda tour à tour. Il remarqua la marque de Trent, avant qu'elle disparaisse sous son t-shirt. Elle ressemblait à un Z bizarre, et était située sur son flanc droit. Finn à ses côtés, sortait à peine de la douche, mimant un coup de serviette mouillé, sur Tommy, il leva les bras en l'air. Shawn, la remarqua de suite, la feuille stylisée sur son avant-bras gauche. Le blond, regarda Tommy, se pauvre Tom devait porter sa marque à nue tous les jours.
C'est en enfilant son haut, que Shawn regarda la sienne, juste sur sa hanche droite, une arabesque plus ou moins bien dessiné. Il soupira.
Ici-bas, tout le monde possédait une marque, plus ou moins petite, et de différentes formes. Les anciens racontaient à ceux qui voulaient bien l'entendre, que c'était la marque de l'amour. Que celui qui trouverait la personne au monde qui possédait la parfaite symétrie de sa marque, trouverait l'âme-sœur. Bien sûr, plus les générations se succédaient, et moins les gens y croyaient.
Certains, affichaient fièrement leurs marques, mais la plupart l'a gardé caché.
Shawn, lui essayait tout le temps de la masquer. Il se sentait vulnérable quand il était en maillot hors de l'eau, car elle était visible pour les gens autour de lui. Il avait du mal à comprendre pourquoi.
Peut-être était-ce à cause de son enfance. Petit, il avait eu tellement envie de trouver son âme-sœur, qu'il s'était fait exclure une semaine de son école. En y repensant maintenant, soulever le t-shirt de tous les enfants qu'ils rencontraient, avait été une idée plutôt désastreuse.
« Tu souris tout seul maintenant ? »
Shawn, secoua la tête, et regarda Tommy.
« Oh non, je repensais à un vieux truc »
Shawn, commençait juste à ranger des trucs dans son sac, quand il entendit du bruit vers la porte. Tournant la tête, il remarqua Finn qui se chamaillait avec Tommy. Trent les suivait, il tourna la tête vers le blond.
« On t'attend dehors ?
-Non, c'est bon allez-y ! »

Cela lui prit encore quelques minutes, et quand il se retourna vers la sortie, il l'a vu. Accoudée à l’entrebâillement de la porte. Dans son uniforme de cheerleader, il l'a trouvé belle. Il jeta son sac sur son épaule, et s'approcha d'elle.
« Re-bonjour mademoiselle Pykes »
Il lui caressa la joue légèrement, et déposa ses lèvres contre les siennes.
« J'ai croisé Tommy, il m'a dit que tu avais battu ton record, c'est vrai ?
-J'en sais rien en fait, cet idiot a redémarré le chrono, quand il a voulu me le montrer
-Du typique Tommy...
-Oui, je te ramène ce soir ?
-Non, mon père est en ville, du coup, il passe me chercher »
Ils passèrent devant, Trent qui était en train de parler avec quelques cheerleader. Plus loin, Shawn remarqua Tommy sur son vélo, Finn quant à lui avait disparu.
« Je crois que Trent, a un faible pour Jessica, si tu pouvais faire quelques choses pour lui
-Shawn…
-Quoi ?
-Arrête de jouer les docteur Love
-Bah quoi ? Si ça se trouve, Jessica a une marque sur le flanc gauche, t'as regardé ?
-Arrête de croire à ses niaiseries, c'est que des légendes, j'ai jamais croisé quelqu'un qui avait une marque semblable à la mienne... Et puis regarde nous, on forme un joli couple, non ?
-Hmm... »
Ils arrivaient justement sur le parking, Shawn se posa légèrement sur le capot de sa voiture. Elle se rapprocha de lui.
« Si, ça peut te faire plaisir, je me tatouerais ton arabesque. Ah tiens, voilà mon père ! À plus tard Shawn »

Il regarda sa copine partir vers la voiture arrêtée un peu plus loin. Oui, c'était vrai. L'amour ne tenait pas simplement à une marque. Ses parents, eux-mêmes ne possédaient pas la même marque. Il monta, songeur, dans sa voiture. C'était débile en fait, comment une simple marque pouvait-elle être synonyme de si grande chose ? Il fit alors tourner la clef, et le bruit si familier du moteur, le ramena à la réalité.
Oui, c'était ça la réponse. La marque n'était rien qu'une marque. Les histoires n'étaient que des légendes. Et même si ses grands-parents, avaient eux la chance d'avoir la même. C'était impossible que celle-ci puisse les lier. Les dés n'étaient pas jetés. Le destin, n'était pas écrit. Et surtout, ce n'était pas une arabesque, qui lui dirait qui il devait aimer. 


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